Les taux d’intérêt des prêts augmentent : le coût d’un crédit immobilier multiplié par 4

En 2018, emprunter 200 000 € avec un taux d’intérêt de 1,25% sur 20 ans coûtait 26 144 €. En 2023, emprunter la même somme avec un taux d’intérêt de 4,35% sur 20 ans coûte désormais 99 799 €. Le coût du crédit a quadruplé en seulement quelques années. Cette augmentation des taux d’intérêt est principalement due à la politique monétaire restrictive mise en place par la Banque centrale européenne (BCE) pour lutter contre l’inflation.

Une baisse des prix immobiliers dès le deuxième semestre 2023

Face à la difficulté d’emprunter pour acheter un bien immobilier, il n’est pas surprenant de voir les vendeurs réduire le prix de leurs propriétés. Mais la hausse des taux n’est pas la seule raison, vous pouvez obtenir plus de détails sur les frais supplémentaires liés au prêt immobilier en suivant le lien.

Selon un indicateur développé par la Banque de France, la surface habitable médiane achetable par les Français a diminué de 7,2 mètres carrés entre septembre 2022 et septembre 2023.

Des emprunts beaucoup plus chers

Lorsqu’on évalue l’année écoulée, il est évident que 2023 a marqué un tournant significatif dans le secteur des prêts immobiliers.

Concernant le coût de ces emprunts, il y a eu une évolution notable : le taux moyen pour toutes échéances confondues a augmenté, passant de 2,12 % en fin 2022 à 4,11 % à la fin de 2023, si l’on exclut les renégociations.

Ces données, publiées par la Banque de France le 8 janvier, se fondent sur les informations communiquées par les banques au moment de la finalisation des prêts.

Et beaucoup moins nombreux

En termes de quantité, le secteur a également connu des changements.

En 2023, environ 130 milliards d’euros de nouveaux crédits immobiliers, hors renégociations, ont été octroyés, une baisse par rapport aux 218 milliards en 2022 et 225 milliards en 2021, cette dernière étant une année record.

Globalement, on observe une diminution annuelle de la production de 40 %.

Cette situation résulte essentiellement de l’augmentation significative du coût des emprunts immobiliers. Cette hausse n’a pas été contrebalancée par une réduction similaire des prix de l’immobilier, impactant ainsi négativement le pouvoir d’achat immobilier des ménages.

Les investisseurs toujours à l’affût

La situation du marché immobilier en 2023 est également particulière pour les investisseurs recherchant des biens à louer. Il y a moins d’offres de la part des vendeurs même si la négociation est possible, généralement à un prix très avantageux.

Ainsi, malgré une baisse record du marché immobilier depuis presque dix ans, il existe encore des solutions pour les investissements locatifs et résidentiels.

Des perspectives plus favorables pour 2024 ?

La Banque de France tempère toutefois la baisse de la production de prêts immobiliers : « Le point bas récent enregistré pour décembre 2023, à 8,7 milliards d’euros, doit être mis en perspective car il est comparable à la production moyenne mensuelle avant 2015, soit avant la mise en œuvre de la politique monétaire ultra-accommodante de la Banque centrale européenne [BCE]« .

En d’autres termes, l’évolution récente du marché immobilier est à relativiser, avec des perspectives plus favorables pour 2024.

En tout cas 2024 commence bien

En ce début 2024, les grilles tarifaires fournies par les partenaires bancaires apportent une bonne nouvelle aux emprunteurs : la moitié d’entre eux annonce une stabilisation des taux de crédit immobilier !

L’autre moitié va même plus loin en proposant des réductions de taux, avec des diminutions allant jusqu’à 20 points de base, et même 40 points de base pour l’un d’eux.

Bien qu’il ne soit pas encore question d’une baisse généralisée, il est important de souligner que ces réductions sont visibles dans les taux pratiqués sur le marché, ce qui constitue une autre excellente nouvelle.

Fini le crédit, les français achètent cash !

Comme nous l’avons vu, les taux de prêt immobilier ont presque quadruplé au cours des deux dernières années. Dans ce contexte, on constate une augmentation notable des acheteurs choisissant de payer leur logement au comptant, délaissant ainsi l’emprunt.

Pour illustrer cette tendance, les données de la Banque de France indiquent une baisse d’environ 50% des crédits immobiliers accordés aux particuliers en un an, alors que les transactions immobilières ont diminué de seulement 20%.

« Cette disparité révèle que bon nombre de Français ont poursuivi leurs achats, mais sans recourir au crédit », analyse Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.

De nombreux acquéreurs n’ont désormais pas d’autre option que l’achat au comptant pour acquérir une propriété. Cela concerne, par exemple, des acheteurs considérés comme trop âgés pour être éligibles à un prêt bancaire. Cependant, une autre raison, moins connue, contribue à la popularité de l’achat immobilier au comptant : les évolutions démographiques.

« L’achat immobilier en cash n’est pas un phénomène nouveau : en raison de la disparition progressive de la génération des baby-boomers, de plus en plus de personnes disposent d’une épargne suffisante pour pouvoir acheter sans emprunt », rapporte ainsi Aurélien Denechere.

Finalement, si les perspectives immédiates concernant les crédits immobiliers ne sont pas optimistes, le marché pourrait reprendre son souffle courant 2024 grâce à une politique monétaire moins restrictive de la BCE.

L’inflation étant revenu à des niveaux plus acceptable, il est probable que la BCE opte pour une politique plus favorable à l’économie durant cette année.

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